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La transition agroécologique impose une transformation profonde des pratiques et des systèmes agricoles, qui deviennent plus complexes. Cette transformation est une prise de risque pour l’agriculteur : nouvelles pratiques à s’approprier, nouvelles connaissances à développer, nouveaux matériels à acquérir, nouvelles productions à valoriser. Si les technologies émergentes qui s’appuient notamment sur le numérique sont susceptibles d’améliorer le quotidien des agriculteurs, elles peuvent aussi se traduire par des dérives ayant l’effet totalement inverse. Dans ce cadre, il est nécessaire d’étudier les liens entre les innovations considérées, la qualité de vie et l’autonomie des agriculteurs, et l’évolution des structures intervenant dans l’activité agricole. Les innovations technologiques ne sont pas suffisantes pour accompagner les agriculteurs dans une transition réussie et doivent être couplées avec des innovations d’ordre organisationnel, économique, institutionnel et politique. La mise en place de recherches et d’un écosystème favorable à ces transitions couplées est donc une action transversale indispensable à leur réussite, qui mobilisera la recherche et des partenariats multi-acteurs, avec des approches de sciences participatives.

Dans cet axe du programme Agroécologie et Numérique, les questions de recherche suivantes devront être abordées :

• quels programmes et dispositifs de recherche et d’innovation pour accélérer l’émergence et le développement des innovations couplées et encourager le passage à l’échelle de la transition agroécologique ?
• comment favoriser l’adoption des technologies et aider les pouvoirs publics dans leurs politiques incitatives pour favoriser les technologies les plus vertueuses ?
• comment gérer la tension entre biens publics, biens communs et biens privés dans le domaine de la biodiversité et des ressources génétiques et, de manière générale, avec les données de toutes natures produites en agriculture ?
• quelles politiques publiques bâtir pour accompagner ces multiples co-transitions, dans un objectif de distribution des valeurs sur l’ensemble des acteurs de la chaîne ? 

• CoEDiTAg, Coévolution des équipements, des technologies digitales et des modèles agroécologiques.
• COBREEDING, Co-conception de schémas de sélection animale et végétale pour améliorer la multiperformance (économique, sociale et environnementale) et développer des productions agroécologiques.
• LINDDA - Concevoir l’infrastructure vivante pour un numérique responsable au service de la transition agroécologique.
   

• « Développement d’un outil d’aide à la décision pour optimiser le pâturage des végétations spontanées en s’appuyant sur une classification fonctionnelle des ressources pastorales », thèse.