BIODICAPT

Les systèmes de production agroécologique dépendent des services écosystémiques (SE) issus de la biodiversité. Ils visent également à répondre à deux enjeux majeurs : protéger et valoriser la biodiversité, notamment dans les zones agricoles, et réduire l'utilisation de pesticides. Ces systèmes combinent de multiples leviers, tels que la diversification des productions, l'enrichissement de la biodiversité des paysages agricoles et la mise en œuvre de pratiques agronomiques ciblées. Pour appuyer la transition agroécologique vers ces systèmes complexes, il est nécessaire de disposer de méthodes standardisées pour évaluer leurs multi-performances et améliorer leur conception. Ces méthodes doivent pouvoir décrire et suivre de multiples composantes à grande échelle :

• La biodiversité, y compris un grand nombre de taxons.
• Les pratiques agricoles.
• Les infrastructures agroécologiques (IAE).
• Les fonctions écologiques qui sous-tendent les SE.

Le projet BIODICAPT vise à construire une stratégie de suivi de la biodiversité, à la fois bas coût et responsable sur le plan énergétique, basée sur plusieurs capteurs pouvant être déployés dans les paysages agricoles à différentes échelles : local (ferme), régional, national. Le projet utilisera des capteurs déjà disponibles et améliorera la capacité des algorithmes à caractériser la biodiversité et les services associés (principalement la lutte biologique et la pollinisation) en réponse aux pratiques agricoles et aux IAE

Les capteurs :

• Enregistreurs audio pour caractériser les communautés d'oiseaux, de chauves-souris, d'insectes (composition en espèces, la composition et la diversité en traits), et les SE associés.
• Capteurs d'images en télédétection pour caractériser les communautés végétales, la structure, la composition, les propriétés écologique et la gestion des IAE, les SE associés et les pratiques agricoles à l'échelle des paysages.

Pour prendre en compte une grande diversité de systèmes de production et de contextes biogéographiques, ces capteurs seront déployés sur huit réseaux régionaux de parcelles déjà en place et expérimentée à plus grande échelle dans des réseaux de surveillance institutionnels à l'échelle nationale. Des modèles statistiques seront développés pour analyser ces données multi-taxons et multi-capteurs en relation avec les pratiques agricoles, les IAE et le paysage, dans le but de produire des indices de biodiversité. Des outils seront ensuite développés pour transférer les connaissances produites aux agriculteurs, aux citoyens et aux décideurs politiques, et appuyer la conception et la gestion des systèmes agroécologiques bénéfiques à la biodiversité et aux SE.